Mourir à poings fermés (French Edition) by BELFIORE Jean-Claude

Mourir à poings fermés (French Edition) by BELFIORE Jean-Claude

Auteur:BELFIORE, Jean-Claude [Inconnu(e)]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Independently Published
Publié: 2023-12-07T23:00:00+00:00


Round 10

OPÉRATION COUP-DE-POING

Je crois n’avoir jamais réagi aussi vite de ma vie, même sur un ring. J’ai saisi la tête d’un de ses collègues et je l’ai cognée contre la tête de l’autre. Ouille… Ça a fait un de ces bruits… D’un uppercut à la pointe du menton, j’ai étendu Jean-Paul pour le compte. Ma frangine me le reprocherait sûrement. J’ai filé sans demander mon reste. Il ne me restait rien. J’ai conduit au hasard, la peur au ventre. Avec un tas de questions dans la tête. Je venais d’assommer trois flics.

« T’es complètement taré ! » je me disais à moi-même. Comment j’en étais arrivé là ? « Mais s’il ne l’avait pas fait, il serait derrière les barreaux. » J’avais peur. C’était Athéna qui avait planqué chez moi le flingue de Stéphane et ses autres trucs, pour me faire porter le chapeau. Comment ? Où est-ce qu’elle les avait eus ? Pourquoi ? Qu’est-ce que je lui avais fait ? Je ne la connaissais pas. Et elle, comment m’aurait-elle connu ? Une chose était sûre : elle avait descendu son mari et, depuis le début, elle m’avait raconté des histoires. Tout ce qu’elle m’avait déballé cette nuit-là dans ma voiture, c’étaient des craques. Mais comment elle avait pu savoir que ce serait moi qui la prendrais en stop sur le bord de la route ? Pourquoi moi ? Et si ç’avait été un autre ? Est-ce que cet autre-là se trouverait dans ma situation actuelle ? Qui avait aiguillé Jean-Paul pour qu’il fouille ma maison ?

Je me suis retrouvé sur le périphérique que j’avais emprunté un peu plus tôt. Luc Filloux saurait m’indiquer où habitaient les Bertellec. Combien de fois j’ai pensé que les flics avaient eu le temps d’installer un barrage sur la route ! Mais non. J’ai poussé un soupir de soulagement quand je me suis engagé dans la bretelle de sortie, en direction du centre de Nantes. Je me suis garé assez loin de l’hôtel, j’ai marché et, chemin faisant, il m’est venu une idée : j’ai cherché dans mon smartphone les derniers numéros composés. J’ai repéré celui qu’Athéna avait fait, le jour où elle a fait semblant de téléphoner à son amie Pascale : le numéro ne correspondait à rien ni personne. Une preuve supplémentaire de son mensonge. Et peut-être bien que cette Pascale n’avait jamais existé.

Le gars, à la réception, m’a reconnu. Il a deviné la raison de ma visite.

— M. Filloux est sorti.

J’ai pris une chambre en face de la sienne. Le gars s’est un peu étonné de me voir sans un bagage. Je lui ai expliqué que la chambre, c’était pour réfléchir, me reposer un peu en attendant le retour de Filloux, pas pour y passer la nuit. Il n’a rien dit. J’ai payé la chambre d’avance, en espèces, et je lui ai laissé un pourboire convenable – pas trop généreux de manière qu’il ne soupçonne aucun coup fourré.

Vers onze heures, j’ai entendu le cliquettement de la serrure de la chambre voisine.



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